Les Chemins de Compostelle, une aventure humaine
S’il est un chemin mythique où les forces de l’esprit rencontrent celles de la nature, c’est bien le chemin de Saint Jacques. Depuis plus de 1000 ans, pèlerins et marcheurs empruntent l’une des quatre voies principales qui, depuis la France ou la Suisse, mènent au tombeau de Saint-Jacques, à Compostelle en Galice. 14 étapes d’une inoubliable traversée où la beauté des paysages et la variété des sites le disputent à la richesse des rencontres, ce fameux « esprit du chemin ». Poussés par la foi, la passion de l’histoire ou de l’architecture, le besoin de se ressourcer, l’amour de la marche… chacun·e peut se faire « Jaquet ». L’aventure humaine l’emporte ici sur la destination. Buen camino !
Vagabondages vous guide sur un chemin mythique pour une expérience de vie unique et authentique.
À chacun son chemin
Une destination, quatre grandes voies.
Prendre le chemin de Saint-Jacques c’est mettre ses pas dans une longue tradition. Au XIIè siècle, Aimery Picaud, chanoine de l’abbaye de Partenay, rédigea le premier guide du pèlerin de Compostelle décrivant les quatre principales « routes » menant à l’abbaye de Saint-Jacques de Compostelle : la via Turonensis au départ de Paris, la via Lemovicensis depuis Vézelay, la via Tolosana qui part d’Arles et enfin la via Podiensis ou voie du Puy. Ces quatre grandes voies ne font plus qu’une à partir de Puente la Reina en Navarre, pour former le Camino Francés menant jusqu’au tombeau de Saint-Jacques. Les Allemands et les Suisses utilisaient la route de Genève ou via Gebennensis pour rejoindre le Puy.
La célèbre Via Podiensis
Du Puy-en-Velay à Roncevaux.
Sans doute la plus renommée, la Voie Podiensis s’étend sur 750 km (et une trentaine d’étapes) entre la Haute-Loire et le Pays basque. Du massif central aux Pyrénées, un immense kaléidoscope de paysages s’offre au marcheur : lignes de crêtes volcaniques du Velay, landes de la Margeride, prairies parsemées de burons de l’Aubrac, sites verdoyants et solaires du Lot, paysages calcaires et pastoraux du Haut Quercy, coteaux aux airs toscans de la Lomagne, grandes vallées du Béarn… Quelle richesse ! Au-delà des Pyrénées, deux chemins permettent de rejoindre Santiago de Compostela : el Camino Francés (le chemin des Français) – une voie de communication du nord de l’Espagne datant de la Reconquista- ou el Camino del Norte- un chemin côtier qu’empruntaient les pèlerins venant de Bretagne après avoir suivi le littoral aquitain.
Tous les chemins mènent à Compostelle
Au départ de la Tour Saint-Jacques.
La Via Turonensis prend son départ à Paris au pied de la tour Saint-Jacques et relie Saint-Jean-Pied-de-Port en un peu plus de 1 000 km. Elle passe à Tours avant de rejoindre les pavages romains de Saintes et le Poitou-Saintonge, puis l’estuaire de la Gironde et de traverser les forêts landaises. Voie au faible dénivelé, elle ravira les amateurs d’édifices romans (sanctuaire de saint Martin à Tours qui fut le grand pèlerinage du haut-Moyen Âge, Notre-Dame la Grande à Poitiers, Chapelle Sainte-Radegonde de Talmont en bord de falaise…).
Depuis la colline éternelle.
La Via Lemovicensis, au départ de Vézelay relie Saint-Jean-Pied-de-Port en 1 110 km. De la colline éternelle de Vézelay, en passant par la campagne Limousine, elle traverse la Loire puis rejoint la Dordogne à Périgueux avant de traverser les Landes et de parvenir à Saint-Palais, où elle retrouve les voies de Tours, de Vézelay et du Puy-en-Velay. Pour les amateurs de patrimoine et de belles églises, celle de Saint-Léonard-de-Noblat en Haute-Vienne est un incontournable.
Cap au sud.
La Via Tolosana, la plus au sud, part d’Arles et rejoint les Pyrénées en quelque 1000 km. Les régions parcourues, de la Provence aux Pyrénées, offrent une grande diversité de reliefs, de paysages et de climats : vignoble méditerranéen, forêts du Haut-Languedoc, collines gasconnes, piémont des Pyrénées. Outre la traversée de villes d’intérêt (Montpellier, Castres, Toulouse…), la voie rencontre de nombreux lieux empreints d’histoire comme l’abbatiale de Saint-Gilles-du-Gard et ses portes typiques rouges, l’ancienne abbaye bénédictine de Saint-Guilhem-le-Désert à l’architecture étonnante, le col du Somport…